Un bout de mon histoire
et
La naissance d’Harmony & Sense Coaching

Voici quelques bribes de ma propre histoire, ces chapitres de vie qui constituent une partie de mon cheminement, la source qui m’a amenée à créer mon métier actuel qui est plus qu’un métier, une passion. Celle de vous accompagner à (re)devenir l'auteur.e et l'actrice/acteur du prochain chapitre de votre vie.

L'enfance et la timidité

J’étais une enfant introvertie, très maladroite et très timide. Je me souviens encore quand quelqu’un s’asseyait à mes côtés dans les transports en commun à quel point j’étais mal à l’aise… Un cauchemar !

Je me ressourçais dans les livres ou dans l’exploration et l’observation de la nature !

Le premier challenge...

Je faisais en sorte que personne ne me remarque ou m’interroge en classe. Il m’était impossible de faire du sport, j’étais figée par le regard des autres.

Puis au lycée, premier déclic, j’ai fait le pari de me présenter en tant que déléguée de classe, j’avais même préparé un discours en me disant « de toute façon ce sera le bazar et personne n’écoutera ce que j’ai à dire », persuadée, du reste, que jamais au grand jamais je ne serai élue…sauf que… lorsque j’ai pris la parole, on aurait pu entendre une mouche volée, quand le professeur principal a déplié chaque vote et inscrit sur le tableau des barres sous chaque nom de délégué potentiel.... Nous étions 33 élèves j’ai reçu 31 voix…

J’ai été déléguée de classe pendant 3 ou 4 ans, je prenais mon rôle très au sérieux mais ma timidité était toujours là, c’était un supplice de prendre la parole.

Les rêves de l'adolescence...

Je n’avais qu’un rêve : faire du théâtre ! J’ai passé un casting pour intégrer des cours enseignés par des comédiens locaux et en partenariat avec l’université.

Lorsque j’ai vu les prestations des comédiens en devenir, je me suis dit « non, je ne peux pas faire le texte que j’ai choisi (l’Avare de Molière) c’est trop classique ! ». J’ai donc fait une improvisation catastrophique.

Lorsque les comédiens ont dit en plaisantant à la fin du casting « quelqu’un n’est pas passé ou quelqu’un aimerait repasser ? ». Timidement j’ai levé la main pour finalement interpréter le texte que j’avais appris pensant que, de toute manière, je ne serais pas retenue.

J’ai suivi les cours pendant 2 ans.

L'Angleterre...

J'ai eu la chance de travailler chaque été  dans des bureaux administratifs dans le nord de l’Angleterre à York et à Leeds. A la fin de mes études, j’ai décidé de rester là-bas une année.

Je me suis inscrite dans une troupe de théâtre, les  "Poppleton’s players" dans le village où je résidais. Quand mes amis anglais m’ont dit la veille de la représentation que j’avais le rôle principal, je ne voulais plus y retourner mais mon engagement est resté le plus fort. Et les représentations sont des souvenirs  inoubliables.

Pendant cette année j’ai multiplié les missions d’intérim, des petits boulots divers et variés. Je n’avais jamais travaillé en France, assaillie de doutes de trouver un emploi fixe, je suis retournée en France.

De retour dans mon pays de naissance, je m’étais laissée un an de réflexion voire si je restais ou si je repartais...

La descente aux enfers...

La monoparentalité...

Et puis ça a été la descente aux enfers petit à petit sournoisement... Je faisais toujours du théâtre depuis quelques années mais j’ai dû arrêter pour des raisons personnelles.

J’apprenais mes textes dans les transports en commun comme je pouvais, j’étais épuisée. Mon père est tombé malade, le cancer l’a emporté.

Trois mois après son décès j’étais enceinte et mon couple était sur le point de non retour. Je ne devais rien dire de mon état pour ne pas compromettre la signature de mon CDI.
La relation avec le père de mon enfant était déplorable. Je me sentais épuisée, seule, incapable, j’étais perdue et démunie. Dans mes moments de pire angoisse des douleurs me rappelaient que je n’avais pas le droit d’être triste et que j’avais une chance extraordinaire de pouvoir donner la vie à un petit être.

Je voulais retourner dans mon pays de coeur mais seule avec un enfant… Non, je ne pouvais pas me le permettre. Dans ma tête tout se bousculait...

Le burn-out...

Au travail, c’était le début d’un harcèlement moral qui  a duré des années.
Mon fils était atypique et j’avais des rdv constants avec son école et les institutions. Il a fait une tentative de suicide à l’âge de 7 ans.
J’ai commencé à me former à la psychologie pour avoir des réponses. Je me suis passionnée par tous ses apprentissages.

Et puis j’ai fini par m’effondrer, j’ai fait un burn out sévère. J’avais la sensation que je ne vivais que pour régler des problèmes les uns après les autres. J’ai eu des traitements lourds car je n'arrivais plus à dormir (antibiotique, anti- dépresseur,  deux sortes de somnifères).

Je suis retournée au travail, la situation s’empirait. Mon fils a fini par être déscolarisé après un passage de plusieurs années dans une école hors contrat et un retour en collège classique.
Puis, ça a été le "licenciement économique",  je ne savais pas comment j’allais subsister aux besoins de mon fils....

La maladie, les deuils et les déclics

Ma soeur était tombée malade (cancer) depuis quelques années.

A mon tour, quelques mois après mon licenciement alors que j'étais prête à faire un changement de vie radicale pour offrir la meilleure éducation à mon fils... le diagnostique du cancer est tombé ! Je l'ai appris par téléphone devant mon fils. Bien sûr les larmes ont coulé et, pour la première fois depuis longtemps, j’ai pris le parti de l’humour. Je me devais de rassurer mon fils et de ne pas rajouter du drame à une situation familiale déjà pesante.

Mes camarades de l’université (j’étudiais à distance) m’ont soutenue.  J’ai fait la connaissance de personnes formidables tout au long de la maladie.  J’ai fait un défilé de perruques !

Certaines personnes de mon entourage ont d’abord pensé que je ne survivrai pas à cette nouvelle épreuve. Mon état d’esprit les a laissé perplexe à tel point qu’ils ont pensé qu’il y avait eu une erreur de diagnostique ! J’étais en pleine forme, fatiguée par les traitements certes mais je me sentais en vie, dynamique, drôle… Je ne comprenais pas cette facette de ma personnalité que j’avais presque toujours cachée au plus profond de moi.

La maladie a été un déclic, j’ai appris à me connaître en profondeur. C’était l’opportunité de faire une introspection, j’aidais les autres malades à retrouver le sourire J’ai renoué avec les activités artistiques, la nature et j’essayais tant bien que mal à poursuivre mes études.

"Soyez heureux de vivre : cela vous donne une chance d'aimer et de travailler, de vous amuser et de regarder les étoiles"

Henry Van Dyke

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